Les économies que les Français pourraient faire chaque année en rénovant leurs logements très énergivores se chiffrent en milliards. Les experts estiment qu’entre la réduction des factures d’énergie et la diminution des frais de santé, les propriétaires de passoires thermiques disposent d’un formidable potentiel d’économies : jusqu’à 1 400 € par an.
Mieux isoler sa maison et remplacer sa vieille chaudière fioul ou gaz par un système de chauffage performant est aujourd’hui une évidence. Les bénéfices individuels de la rénovation énergétique globale d’un logement sont d’ailleurs bien connus : meilleur confort thermique en hiver comme en été, réduction des factures d’énergie. Pourtant, on n’imagine pas encore l’impact socio-économique que pourrait avoir la rénovation énergétique globale de tous les logements énergivores. En France, rappelons que 16% des logements consomment trop d’énergie et sont de vraies « passoires thermiques », c’est-à-dire que leur diagnostic de performance énergétique (DPE) les classe en catégorie F ou G. Cela représente 4,8 millions de foyers, d’énormes quantités d’énergies fossiles consommées avec les conséquences que l’on sait en termes financiers, mais aussi environnementaux et sanitaires. À l’heure où le monde s’interroge sur son avenir, les experts de tous horizons étudient de près les bénéfices que pourrait générer la rénovation complète de ces bâtiments dans une perspective macroéconomique.
Dépenser moins et améliorer le confort à l’intérieur de la maison
Tous les occupants de ces logements énergivores ne sont pas logés à la même enseigne. Il existe en effet deux grandes catégories de ménages : les précaires, qui représentent les 30% des Français les plus modestes et sont les plus concernés par les passoires thermiques, et les non-précaires. La baisse des dépenses des ménages précaires sur leurs factures après une rénovation globale (isolation des murs, plafonds et sols, installation d’un double-vitrage, changement du système de chauffage et mise en place d’une VMC) est évaluée à 7,7 €/m², soit une économie annuelle de 900 € en moyenne, pour un logement de 80 m². Les ménages non-précaires épargneront quant à eux 17 €/m², soit environ 1 360€ par an.
Pourquoi les moins riches économiseraient-ils moins ? Tout simplement parce que les ménages aux revenus modestes et qui, par souci d’économie, se chauffent peu, ont tendance à vouloir profiter pleinement de la rénovation de leur logement et du nouveau confort thermique qu’elle leur procure. Ils augmenteront la température du chauffage, si bien que le montant de leurs factures d’énergie baissera peu. Ce phénomène bien connu s’appelle l’effet rebond, ou boomerang. Quoi qu’il en soit, précaire ou non, tout le monde gagne immédiatement à faire rénover sa maison ; mais chacun à sa façon. Pour certains ce sera davantage de confort, pour d’autres un supplément d’économies.
Le confort thermique est un gain immédiat de la rénovation énergétique globale, point non-négligeable alors que l’hiver arrive !
Vivre mieux et en meilleure santé
Mais le confort thermique est loin d’être le seul bénéfice d’une rénovation énergétique. Une fois leur logement rénové, les ménages qui seront passés d’une catégorie F ou G à une catégorie C du DPE verront également baisser leurs dépenses de santé. En effet, vivre dans un environnement trop froid peut notamment mener à de l’hypertension artérielle, de l’asthme ou des troubles mentaux. Les arrêts de travail, les traitements, les hospitalisations, les assurances, représentent chaque année des sommes très importantes. A contrario, une maison qui a été entièrement rénové sur le plan thermique est beaucoup plus saine. Et ça, ce sont surtout les ménages les plus modestes qui en profitent. Les spécialistes ont ainsi estimé les bénéfices d’une rénovation à 48,5 €/an pour les ménages précaires et à 0,89 € pour les autres.
Ce seraient donc 2 milliards d’euros qui pourraient être économisés, chaque année, par les occupants des logements les plus précaires s’ils décidaient d’améliorer leurs performances énergétiques ; et plus de 4 milliards par les non-précaires. Soit 6 milliards d’euros en tout !
Confier sa rénovation énergétique globale à des experts reconnus
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