L’hiver approche et les températures ont déjà bien chuté. Si vous avez froid chez vous, il est grand temps d’entreprendre des travaux d’isolation thermique par l’extérieur (ITE) ! C’est un excellent moyen d’améliorer votre confort thermique. Mais pour que l’ITE soit efficace, il faut qu’elle soit réalisée dans les règles de l’art. Choisissez des matériaux isolants de qualité dont l’épaisseur sera suffisante et la résistance thermique élevée, vous éviterez ainsi les déperditions de chaleur. Les ECO-Isolateurs font le point avec vous.
L’isolation thermique par l’extérieur, comment ça marche ?
L’ITE consiste à recouvrir les murs extérieurs de la maison d’un manteau isolant, lui-même recouvert d’un enduit de protection ou d’un bardage. Cette opération, emblématique des travaux de rénovation énergétique, permet de supprimer les ponts thermiques, limiter considérablement les pertes de chaleur dans le logement, mais c’est aussi la solution pour garder une maison fraîche en été. La mise en œuvre de l’isolation extérieure vous garantit un confort nettement amélioré et des factures d’énergie bien moins élevées !
Pour une ITE réussie, le choix de l’isolant est primordial, de même que son épaisseur.
Pourquoi l’épaisseur de l’isolant est-elle importante ?
L’épaisseur de l’isolant détermine le niveau de performance thermique de votre isolation extérieure. Différents paramètres doivent être pris en compte pour la choisir :
- La localisation de votre logement: plus vous vivez dans une zone froide, pluvieuse et exposée aux vents, plus l’isolant devra être épais ;
- Le type d’isolant choisi : chaque matériau a ses propriétés thermiques propres, et son épaisseur minimale va donc varier ;
- La qualité de vos murs extérieurs ;
- La performance thermique recherchée pour votre isolation.
Comment calculer l’épaisseur de l’isolation ?
Pour la rénovation des logements existants, c’est la réglementation thermique RT2012 qui indique les exigences d’isolation extérieure. Elle précise que la résistance thermique R de chaque paroi rénovée doit être supérieure ou égale au niveau minimal réglementaire, qui dépend de la zone climatique.
Valeurs valables du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2022
La résistance thermique R exprime la capacité de l’isolant à empêcher le passage du froid ou de la chaleur. Plus R est grand, plus la paroi est isolante. Mais l’épaisseur de l’isolation ne dépend pas uniquement de R.
La conductivité thermique λ est aussi à prendre en compte. Exprimée en W/mK (Watt par mètre kelvin), c’est la capacité de l’isolant à conduire la chaleur.
On applique ainsi la formule suivante :
Épaisseur = λ x R x 100.
Des seuils plus élevés pour bénéficier des aides d’État
Les dispositifs d’aide au financement des travaux de rénovation énergétique sont plus exigeants que la RT2012. Pour être éligible, votre isolation extérieure doit afficher une résistance thermique supérieure ou égale à 3,7.
Atteindre ce niveau de résistance thermique ne veut pas dire accumuler 20 cm d’isolant ! À titre d’exemple, voici les épaisseurs moyennes en fonction des matériaux :
- Polystyrène expansé : 140 mm
- Polystyrène graphité : 120 mm
- Mousse phénolique ou résolique : 90 mm
- Laine de roche : 130 mm
- Laine de verre : 122 mm (en bardage uniquement)
- Fibre de bois : 144 mm
La Réglementation Environnementale RE2020 va-t-elle changer ces exigences ?
Dès le 1er janvier 2022, la RE2020 entrera en vigueur. Plus ambitieuse que la RT2012, cette réglementation s’inscrit dans la Stratégie nationale bas-carbone et concernera tous les bâtiments neufs. La rénovation énergétique des logements existants n’est donc pas concernée. Les exigences en termes d’épaisseur et de performances de l’isolation extérieure restent celles de la RT2012.
Le cas particulier du Bâtiment Basse Consommation
Et si vous alliez plus loin ? Le label BBC Effinergie Rénovation est attribué aux propriétaires qui entreprennent une rénovation énergétique encore plus exigeante. Il correspond à une consommation d’énergie primaire d’au moins 80 kWhep/m2/an(1), modulée selon la zone climatique et l’altitude. Pour obtenir ce label de haute performance énergétique, le logement doit également passer un test de perméabilité de l’air.
Si vous souhaitez atteindre le niveau Bâtiment Basse Consommation (BBC), choisissez un isolant très performant et augmentez-en l’épaisseur ! Il sera par ailleurs nécessaire de compléter votre isolation extérieure par celle des autres parois (toiture, combles perdus, sols) ainsi que par l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée et d’un système de chauffage performant (par exemple une pompe à chaleur).
Soit 80 kilowattheures d’énergie primaire par m2 et par an. Elle comprend la consommation du logement pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, l’éclairage et les auxiliaires de chauffage, de refroidissement, d’eau chaude sanitaire et de ventilation.
Quel isolant pour quel usage ?
Le matériau que vous emploierez pour l’isolation de votre logement devra être adapté au type de support.
- Pour des murs en béton ou parpaings : tous les isolants sont compatibles ! Synthétiques (polystyrène ou mousse phénolique), minéraux, biosourcés ou recyclés.
- Les murs en pierres, en revanche, ont besoin de respirer. C’est pourquoi il faudra choisir un isolant naturel : la laine de verre, la laine de roche, ou biosourcés comme la fibre de bois.
Vous l’aurez compris, chacun de ces isolants possède des propriétés thermiques différentes, leur épaisseur devra donc être adaptée.